L’écoquartier un concept pour la ville de demain
Diminuer l’étalement urbain tout en améliorant la qualité d’air. Un rêve d’urbaniste ? Utopie de la ville de demain ? En France émerge un concept d’urbanisme écologique ; il est aujourd’hui à l’initiative d’une nouvelle façon de concevoir la ville : les écoquartiers. Depuis plus de dix ans, l’État français soutient cette manière de repenser l’environnement urbain plus écologique et participative. Le Label « ÉcoQuartier » et ses engagements réalisent ceci, tout en créant des lieux où il vaut bien vivre. Une utopie de la ville de demain qui prend en cause les dérèglements du changement climatique. Vive l’écoquartier !
Développer une écologie urbaine pour s’adapter au changement climatique ?
Lancé en 2012, le site officiel du gouvernement français définit un écoquartier comme : « […] un projet d’aménagement multifacettes qui intègre tous les enjeux et principes de la ville et des territoires durables. »
Et les écoquartiers tiennent leur promesse ! Les moteurs de l’innovation urbaine se veulent écologique, mais aussi équitable. La mixité dans toutes ces dimensions connaît un vrai renouveau. Tout comme l’aménagement des espaces publics et semi-publics. Créer des synergies et rapprocher les citoyens de la nature, c’est l’imaginaire d’une planification urbaine tournée vers le futur.
Mais une chose est claire : l’architecture européenne a sûrement laissé ses empreintes ! Notamment l’Europan avec ses approches innovantes de concevoir les espaces urbains. Ou même le Passivhaus, l’équivalent allemand des écoquartiers.
La ville de demain – construire intelligemment
Ceci dit, développer des quartiers urbains et écologiques devient un enjeu majeur en temps de changement climatique. La planification d’un écoquartier inclut l’organisation et la répartition des espaces publics en termes de parcs ou de coulées vertes. Elle prend aussi en cause les spécifiés locales : danger d’éboulements, de feu ou îlots de chaleurs. L’habitat du futur doit pouvoir répondre à un environnement climatique changeant. Le chemin pour recevoir le Label d’écoquartier est long. Les démarches fixées par le ministère de la cohésion des territoires consistent de quatre étapes.
Au début, la signature de la charte ÉcoQuartier, qui entame une phase d’études du projet par les collectivités locales. Ensuite l’étape du chantier, qui doit suivre un cahier de charges. Une expertise est alors réalisée et la conformité vérifiée. Lorsque l’écoquartier est livré ou en phase finale, une autre expertise est engagée, ouvrant au label « ÉcoQuartier – étape 3 ». Trois ans plus tard, une nouvelle concertation est organisée. Cette fois-ci à l’aide d’une mise en place d’une démarche d’auto-évaluation. Différentes mesures entrent en jeu : La tenue de ses engagements. La façon dont la conception de l’espace est acceptée par ses habitants. Mais aussi des opportunités de développer encore plus le quartier.
Les démarches pour recevoir le Label « ÉcoQuartier »
Pour recevoir le Label d’écoquartier, il faut répondre à 20 engagements. Entre contrôle financier et processus participatif. Mobilisation citoyenne et prise en compte des pratiques des usagers et attentes citoyennes. Beaucoup de facteurs sont à respecter.
Concernant le cadre de vie et d’usages, il est demandé de travailler sur la ville existante. Le vivre-ensemble et la solidarité. L’harmonie urbaine, paysagère et architecturale ont comme but d’améliorer la qualité de vie des habitants, mais aussi mettre en avant l’identité du site et son patrimoine. Ceci est souvent le cas de friches industrielles revitalisées comme dans le cas de l’île Seguin ou la ZAC Clichy-Batignolles avec son parc Martin Luther King. Les projets d’une telle ampleur demandent des concertations approfondies et fonctionnent main dans la main avec les responsables territoriaux.
Le label « Écoquartier » valorise l’optimisation dans l’utilisation de ressources comme l’eau, électricité. Celle-ci peut être en termes de matériaux de construction et planification urbaine de l’ensemble du quartier. L’utilisation du Big Data dans la SMART-City, dérivé anglaise du concept de la « ville intelligente «. Voire la ville comme un sujet chiffrable, la rend améliorable. Ainsi des capteurs sont installés sur le site, pour mesurer les émissions des bâtiments. Une fois mise en place, ces installations servent à améliorer la consommation énergétique.
L’écologie au cœur du écoquartier
En termes d’écologie, les écoquartiers sont tournés vers le futur. Le changement climatique est réel et les logements de demains devront savoir s’adapter. Ce qui est le danger de la canicule estivale à Paris pour l’un, représente pour l’autre la montée de la mer, comme dans le cas d’Amsterdam. Mais aussi être capable de s’auto-fournir en électricité et chauffage représentent des aspects majeurs de la planification des nouveaux quartiers bas-carbone. L’imaginaire de la ville durable.
Construire intelligemment en améliorant le revêtement des bâtiments en termes d’efficacité thermique et énergétique. Plus d’énergies renouvelables avec des installations photovoltaïques sur les toitures ou l’utilisation de géothermie.
L’enjeu du développement durable pour la ville de demain
L’écoconstruction répond à deux enjeux majeurs de développement durable. Pour limiter les émissions de gaz à effet de serre des bâtiments, ceux-ci sont conçus en termes d’éco-efficacité. Ainsi, même l’orientation des maisons dans les espaces est prise en compte. Cela dit, la maison passive maintient par son équipement et isolation un bilan énergétique bas.
La prise en compte de l’énergie grise est prise en compte : le prix énergétique qu’une ressource à consommer dans son cycle de vie. Si l’on prend l’exemple d’une pierre utilisée dans la construction d’une maison, elle comprend : sa production, mais aussi son transport et l’utilisation. Tous ces paramètres constituent valeurs d’une écoconstruction. Avec une vue sur le long terme celle-ci garantit un modèle de vie urbain équitable.
L’écoquartier un moteur de l’innovation écologique urbaine
Une autre approche consiste à limiter la production de déchets et à pousser à des modes alternatifs comme la récupération et le recyclage. Un traitement d’eau de pluie est appliqué. Mais aussi faciliter l’accès aux transports collectifs et public, tout en réduisant les espaces pour automobiles à l’intérieur du quartier. C’est ainsi, que sans surpris, des rues piétons ne sont pas une rareté.
En tout cas, les écoquartiers sont un moteur d’innovation d’écologie urbaine. Avec leur concept de mixité, consommation bas-carbone et jardins urbains, ils servent à construire la ville de demain, où il vaut bien habiter. Responsabilité écologique et sociétale : le Label « ÉcoQuartier » sert comme garant de qualité. Tout comme la satisfaction de ses habitants. Désormais, les écoquartiers soutiennent un renouveau en continu de l’architecture française et avant tout, un cadre de vie excellent et durable !
Les images ont été prises par Vincent dans la ZAC Saussure-Cardinet et l’écoquartier Clichy-Batignolles dans le 17ᵉ Arrondissement de Paris.