États-Unis d’Amérique. Aux États-Unis, un plan d’infrastructure bipartisan a été adopté par le président Biden. En novembre 2021, le Congrès du pays a validé le plan d’infrastructure. Au total, 1,2 billion de dollars américains seront investis dans l’infrastructure obsolète du pays au cours des prochaines années. Nous vous expliquons en quoi consiste le plan d’infrastructure de Biden et où cet argent sera investi.
Ce plan d’infrastructure, également connu sous le nom de « Bipartisian Infrastructure Deal« , a fait l’objet de discussions passionnées pendant près d’un an. Mais l’argument de rénover les infrastructures malgré un endettement élevé et de mieux préparer les villes au changement climatique a finalement prévalu. Outre la rénovation des routes et, entre autres, des 45.000 ponts nécessitant des réparations, une grande partie des fonds sera investie dans la mobilité. Mais aussi le renouvellement des conduites d’eau et la gestion de l’eau, ainsi que le nettoyage des « superfund-sites« , des sites contaminés par des déchets anciens, comme par exemple d’anciennes usines, l’exploitation minière ou des décharges illégales.
États-Unis : qu’est-ce que le plan d’infrastructure de Biden ?
Mobilité – transports en commun
Une enveloppe de 66 milliards de dollars américains doit permettre de renouveler les transports publics. Parmi les mesures prévues, le parc de bus sera renouvelé et remplacé par des alternatives neutres en termes d’émissions de CO₂. En outre, des fonds seront mis à la disposition des circonscriptions scolaires afin qu’elles puissent investir dans des bus scolaires sans émissions et à faibles émissions. L’abandon de la voiture au profit des transports publics est un pas vers une mobilité mieux accessible. L’augmentation de la mobilité en matière de transports communs apporte une contribution importante à une plus grande justice sociale, tandis que les émissions de CO₂ sont réduites à long terme.
Transition vers l’électromobilité
Mit 7,5 Milliarden Dollar soll die Elektromobilitätswende vorangetrieben werden. Dabei planen die USA in Bidens Infrastrukturplan ihr erstes, nationales Netz an Ladestationen für E-Autos. Neben dem Ausbau der städtischen Infrastruktur, sollen dabei auch Ladestationen an den Highway-Korridoren entstehen, um längeres Reisen zu erleichtern. Die USA entscheiden sich in ihrer Elektromobilitätswende bewusst für E-Autos, statt wie die EU, welche auch Alternativen wie Wasserstoff als zukunftsfähig erachtet.
7,5 milliards de dollars doivent servir à faire avancer le tournant de la mobilité électrique. Dans le cadre du plan d’infrastructure de Biden, les États-Unis prévoient leur premier réseau national de stations de recharge pour voitures électriques. Outre le développement de l’infrastructure urbaine, des stations de recharge seront également installées le long des corridors autoroutiers afin de faciliter les longs trajets. Dans le cadre de leur transition vers l’électromobilité, les États-Unis optent délibérément pour les voitures électriques, contrairement à l’UE qui considère que les alternatives telles que l’hydrogène sont pareillement porteuses d’avenir.
Le plan d’infrastructure de Biden pour les États-Unis : modernisation et résilience
Dans le but de maintenir la compétitivité des États-Unis, les ports et les aéroports doivent aussi être modernisés. Pour remédier aux retards de réparation et d’entretien, ainsi que pour adapter les infrastructures de transport adjacentes aux exigences actuelles et futures, celles-ci seront subventionnées à l’échelle nationale à hauteur de 17 milliards et 25 milliards de dollars respectivement.
En matière de climat et de résilience urbaine, le plan d’infrastructure de Biden représente le plus grand investissement de l’histoire des États-Unis. Le changement climatique est officiellement reconnu comme une menace pour les infrastructures et les villes. C’est pourquoi 50 milliards de dollars seront consacrés à la prévention des sécheresses, de la chaleur et des inondations. Mais la modernisation des conduites d’eau et de la gestion de l’eau est également au premier plan. Ainsi, toutes les conduites d’eau contenant du plomb du pays seront remplacées. 55 milliards de dollars américains devraient ainsi permettre de lutter contre la crise américaine de l’eau. Environ dix millions de citoyens américains sont concernés par un accès à l’eau insalubre. Les peuples indigènes, les populations discriminés et les territoires défavorisés doivent aussi bénéficier de ce plan d’infrastructure.
Mais il se passera aussi beaucoup de choses en matière de protection de l’environnement dans les années à venir aux Etats-Unis. Il est prévu de débloquer 21 milliards de dollars américains pour le nettoyage des friches industrielles et des « superfund sites« . Assez pour réparer au moins quelques-uns des péchés écologiques nord-américains.
Le plan d’infrastructure pour que les États-Unis restent résilients
Enfin, le plan d’infrastructure de Biden contient aussi un engagement fort en faveur des énergies renouvelables et de l’extension nécessaire du réseau électrique. En outre, des fonds seront alloués à la recherche afin de promouvoir la flexibilité et la résilience de l’infrastructure. Au total, 65 milliards seront investis dans ce domaine.
Le plan d’infrastructure de Biden est un projet ambitieux visant à moderniser les infrastructures obsolètes des États-Unis. Il s’agit d’une mesure attendue depuis longtemps pour garantir l’accès à l’eau potable. Mais c’est surtout l’engagement en faveur de l’augmentation des énergies renouvelables et du tournant de la mobilité électrique qui mérite d’être souligné. L’abandon du pétrole comme moteur de l’économie au profit de la mobilité électrique marque une étape importante pour les développements futurs en Amérique du Nord.
Ces dernières années, la problématique du changement climatique est de plus en plus présente dans le discours public. La résilience urbaine et les villes résilientes au climat revêtent une importance particulière pour le développement urbain traditionnel. Mais de quoi parle-t-on en matière de résilience urbaine et à quels défis les villes de demain seront-elles confrontées à l’avenir ?
Alors que les villes s’étendent de plus en plus et qu’elles combinent habitat, travail et loisir, l’urbanisation relève de nouveau défi. En tant qu’agglomérations, elles sont soumises à des facteurs environnementaux. Le changement climatique provoqué par l’homme augmente les risques pour les habitats urbains et a de graves répercussions sur l’infrastructure. Mais les inégalités sociales et les problèmes sociétaux affectent également la ville en tant que système fermé. Ces circonstances influencent la construction et la planification des villes. L’aspect de la ville de demain dépendra de sa résilience climatique.
Qu’est-ce que la résilience urbaine ?
Le terme technique de résilience est issu de l’écologie et a été utilisé pour la première fois dans les années 70. Celui-ci décrit la capacité d’un système à maintenir ou à rétablir son fonctionnement en cas d’interruption ou de perturbation. La résilience urbaine décrit donc la compétence des différents acteurs (institutions, économie, individus) à s’adapter aux conditions changeantes, à survivre et même à se développer.
La résilience urbaine cherche des solutions aux défis et aux évolutions de notre époque : le changement climatique, l’urbanisation et la mondialisation, mais aussi les inégalités sociales. L’objectif du développement urbain est de réduire le risque de catastrophe et d’adapter notre espace de vie urbain aux conséquences du changement climatique. Pour y parvenir, il faut une approche globale et uniforme qui tienne compte des conditions locales.
Réchauffement climatique : quels défis pour les villes de demain ?
En tant qu’espace de vie urbain, les villes sont exposées à plusieurs risques climatiques et géographiques. D’une part, la chaleur avec des sécheresses qui entraînent une insécurité alimentaire et, dans les villes elles-mêmes, la création d’îlots de chaleur urbains dus à l’utilisation excessive d’asphalte, d’acier et de verre. D’autre part, les fortes pluies peuvent provoquer des inondations et surcharger les canalisations d’eau, mais les ouragans et les tremblements de terre sont par ailleurs des dangers concrets pour les villes.
Outre les risques liés au changement climatique provoqué par l’homme, les villes sont également confrontées à d’autres problèmes. Des cyber-attaques qui paralysent les infrastructures critiques aux problèmes sociaux tels que : le chômage, la violence, l’insécurité alimentaire et le stress hydrique. Les facteurs et les défis qui influent sur notre capacité de résilience sont nombreux, mais l’avenir est incertain.
France. L’Arc de Triomphe voilé de Paris. Dans le projet posthume de Christo et Jeanne-Claude, le rêve de toujours de l’artiste dissimulateur et de sa femme a été réalisé et l’Arc de Triomphe a été recouvert. Urbanauth était sur place pour vous !
L’Arc de triomphe voilé : À propos du monument
L’Arc de Triomphe est un monument parisien dont la construction a débuté en 1806 sous Napoléon 1er. L’achèvement des travaux devait durer plus de 30 ans. L’architecte Jean-François Chalgrin a conçu ce chef-d’œuvre d’environ 50 mètres de haut, 45 mètres de long et 22 mètres de large. Mais à sa mort, elle ne s’étendait que sur cinq mètres. Entre-temps, le chantier a dû être mis en veilleuse. Finalement, la construction fut achevé en 1836. Dans les préoccupations urbanistiques d’Haussmann, l’Arc de Triomphe est devenu un lieu central, auquel mènent certains des boulevards les plus emblématiques de la capitale française.
Conçu à l’origine comme porte de la victoire à la bataille d’Austerlitz, l’Arc de Triomphe est désormais utilisé pour commémorer la victoire de la Première Guerre mondiale. En 1920, la « tombe du soldat inconnu » est inaugurée. À partir de 1923, la « Flamme du Souvenir » y est allumée. L’Arc de Triomphe est un symbole de la fierté nationale française. Lors des violences de 2018 du mouvement des Gilets jaunes, le monument a été endommagé. Maintenant, en 2021, le monument a été entièrement recouvert !
Le projet posthume de Christo : l’Arc de Triomphe voilé
Christo, qui est décédé le 31 mai 2020 dans son appartement de New York City, avait un dernier rêve avec sa femme Jeanne-Claude. Couvrir l’Arc de Triomphe de Paris. Cette idée leur est venue dès 1961 et n’a cessé d’être poursuivie. En 2019, Christo a même reçu le feu vert du président français Macron pour le réaliser. Dans ce projet posthume, le souhait de l’artiste sera réalisé du 18 septembre au 3 octobre 2021. Pour Christo et Jeanne-Claude, il a toujours été important de rendre leur art libre et accessible à tous. C’est ce qu’ils ont réussi à faire avec leur projet posthume.
L’Arc de Triomphe a été recouvert de 25.000 m² de polypropylène recyclable bleu et argenté. Les coûts du projet ont été financés exclusivement par des fonds propres, sans subventions publiques. Pour ce faire, des œuvres de Christo ont notamment été vendues. Le coût total s’élève à 14 millions d’euros et environ 1000 personnes ont été impliquées dans la réalisation. Néanmoins, l’action reste controversée.
Le chef de file de la réalisation du projet posthume est Vladimir Yavachev. Pour lui, c’est le cœur de l’œuvre de Christos et Jeanne-Claude, une œuvre qui est « l’expression pure de leur liberté ». Le projet a été réalisé avec l’aide de la Ville de Paris et du Centre Pompidou.
Christo a décrit sa vision de l’Arc de triomphe voilé comme suit : « Ce sera comme un objet vivant qui bouge dans le vent et qui reflète la lumière. Les plis bougeront et la surface du monument deviendra sensuelle. Les gens voudront toucher l’Arc de Triomphe ».
Pour Anne Hidalgo, maire de Paris au pouvoir, l’œuvre est un hommage au processus créatif et à la liberté artistique, qui dépassent les limites traditionnelles de la sculpture et de l’architecture pour créer une œuvre d’art vivante accessible à tous.
Œuvres et créations de Christo et Jeanne-Claude
L’artiste Christo est né en 1935 à Gabrovo, en Bulgarie. Sa vie est marquée par les voyages. C’est ainsi que son parcours l’a conduit entre autres à Prague, Vienne, Genève, Paris et enfin New York. C’est à Paris qu’il a rencontré sa femme Jeanne-Claude Denat de Guillebon. Décédée en 2009, elle a joué un rôle important dans la vie et l’œuvre de Christo.
Le masquage d’objets, comme forme d’art urbain. Les projets de Christo voulaient masquer le monumental. Même si ce n’était que pour une durée limitée, le grand devait se soustraire au regard. Il a réalisé sa première installation avec sa femme Jeanne-Claude en 1961 à Cologne (« Dockside Packages » & « Stacked Oil Barrels« ). L’une de ses premières œuvres à attirer l’attention fut le « Wall of Oil Barrels – The iron curtain » dans la rue Visconti à Paris (1961-1962). Après une tentative infructueuse d’obtenir une autorisation des autorités, le projet est réalisé illégalement. Avec des barils de pétrole, Christo érige une barricade dans une rue. Ci-dessous, une liste des principales œuvres de Christo et Jeanne-Claude :
« Wrapped Coast » dans la région de Sydney (1968-1969)
« Alley Curtain » dans le Colorado (1970-72)
« Running Fence » en Californie (1972-76)
« Surrounded Islands » à Miami (1980-83)
« Le Pont Neuf enveloppé » à Paris (1975-85)
« Les Parapluies » au Japon et en Californie (1984-91)
« Le Reichstag enveloppé » à Berlin (1972-95)
« The Gates » dans le Central-Park de New York (1979-2005)
« Les jetées flottantes » en Italie Iseo-See (2014-16)
« Le Mastaba de Londres » sur la « Sepertinne » de Londres (2016-18)
Des toits-terrasses végétalisés. Panneaux photovoltaïques et géothermie. Le rêve du bas-carbone de l’habitat. Un tel vient de se réaliser avec l’écoquartier Clichy-Batignolles à Paris. Le nouvel urbanisme écologique est un moteur de progression dans le monde de l’architecture. Mais aussi un vrai laboratoire de recherche pour concevoir la ville de demain.
En Février 2020 la ZAC Clichy-Batignolles a franchi la 4eme étape et reçu le Label « écoquartier confirmé ». Six ans, après la signature de la Charte ÉcoQuartier, la nouvelle fierté de l’urbanisme parisien voit la lumière du jour et s’inclut dans l’envergure du Grand Paris.
Au nord du quartier des Batignolles avec ses anciens bâtiments datant du début du 20ème siècle et : Là, où le pont Cardinet se dresse sur la voie ferrée qui coupe le 17ème Arrondissement. Entre les quartiers des Batignolles au Sud, Epinettes à l’Est et le nouveau palais de Justice dans le nord se trouve l’écoquartier. Sur 54 Hectares s’étend ce berceau de l’architecture contemporaine parisienne avec au cœur de la planification son parc : Martin Luther King.
L’écoquartier Clichy-Batignolles : Lauréat du Grand Prix dans la catégorie « Ville durable »
Le projet d’aménagement urbain sur cette ancienne friche SNCF a été conçu par l’architecte-urbaniste Francois Gerthe, qui a reçu le Grand Prix de l’urbanisme en 2012 et la paysagiste Jacqueline Osty, ainsi que le bureau d’études techniques OGI.
En 2016 la ZAC Clichy Batignolles, encore en aménagement remporte le Grand Prix dans la catégorie « Ville durable ». Le prix est remis par le réseau Construction21. Les « Green Building & City Solutions Awards » valorisent les acteurs de la construction durable.
Comme l’indique le directeur exécutif du projet Paris Batignolles Aménagement dans la vidéo du lauréat de l’écoquartier : La mixité est un enjeu clé de la ville durable.
« On la construit de telle façon qu’il va pouvoir s’adapter au changement climatique. Et puis un quartier durable, c’est un quartier où il fait bon vivre. Un cadre de vie agréable. Un des axes est la mixité : Mixité du logement. Mixité entre logement et activité. Mixité entre logement, équipement et commerce. »
Jean Francois DANON executive director / Paris Batignolles Aménagement
Vivre l’Utopie urbaniste de Clichy-Batignolles
En termes de transport et de mobilité la ligne 14 du futur Grand Paris Express ouvrera ses portes à Pont Cardinet. En 5 minutes aux Halles, c’est ainsi que les affiches du chantier de la station métro présentent le développement du réseaux de transportation. Comme moteur d’emplois, les 120.000m² du Palais de la Justice du tribunal de Paris, ouvert en 2019. Ainsi, les 3400 logements sont les bienvenues. Tout qu’en terme immobilier, le quartier limitrophe des Batignolles dans le sud, avec ses anciens bâtiments datant du début du 20ème siècle, est déjà sur-densifié.
Le quartier héberge potentiellement 7.500 habitants, ainsi que 12.700 d’emplois à l’horizon de 2021-22. En Février 2020 ils étaient déjà 6.000 personnes à y vivre, ainsi que le lieu de travail d’actuellement 3000 salariés. 50% des logements sont à vocation sociale, dont 400 logements pour étudiants, entre autres dans la résidence d’étudiant Martin Luther King. Cela inclut aussi 100 chambres pour personnes âgées dépendantes, situé dans la résidence Artistes des Batignolles. 30% des logements seront en accession contre 20% en location privé.
L’écologie au centre de l’écoquartier Clichy-Batignolles
La réalité du changement climatique a laissé place à un nouvel urbanisme. Mieux équipé. Plus conscient. Plus tourné vers le futur. Ainsi la conception d’un écoquartier essaie de prendre en compte le dérèglement climatique en l’anticipant. À Paris les îlots de chaleurs pendant la saison estivale posent un danger à la santé. L’aménagement et l’ordre des bâtiments, ainsi que le parc au centre du quartier, espèrent donner des réponses effectives.
L’accent sur un bilan énergétique bas-carbone: la ville de demain veille à ses émissions. Dans le cas de Clichy-Batignolles, la consommation énergétique est limitée. En termes de chauffage, un point considéré comme énergivore, les limites s’orientent au niveau allemand du label « Passiv Haus ». L’utilisation des matériaux vise aussi une effectivité en terme d’énergie grise. Alors le fait de recycler, recourir à des circuits courts et veiller à une mise en œuvre dans les règles, permet de considérablement réduire son bilan carbone.
Un quartier bas-carbon avec des terrasses végétalises
Les terrasses végétalisées sur les toits, s’élongent sur 7500m² de toits-terrasses. Elles sont mutualisées aux seins des projets immobiliers. Dans un cas précis deux immeubles se partagent une terrasse de 2300m².
Entretemps sur deux espaces dédiés la possibilité de recourir au jardinage urbain est désormais en cours de réalisation. Le petit coup de cœur : les trois jardins aromatiques à différentes étages d’un immeuble de bureaux.
En termes de chauffage et eau chaude sanitaire les immeubles sont approvisionnés par une centrale géothermie. Désormais dotées de hautes ambitions. L’objectif en termes de chaleur est une production énergétique à 85 % renouvelable. Ce-qui concerne le solaire : Les toitures des immeubles sur une surface de 35.000m² sont équipées de panneaux photovoltaïques produisant 3500MWh/an.
Le Parc Martin Luther King au cœur du projet
Accessible via l’entrée principale située rue Cardinet, le parc Martin Luther King. Îlot végétalisé et vrai poumon vert du secteur, le parc est conçu pour créer des liens entre les habitants. Tout en offrant des espaces publiques de repos et loisirs. Le parc Martin Luther King représente au total 10 Hectares d’espaces publiques et végétalisés. En taille, il est comparable au parc Monceau et parc André Citroën. Néanmoins, il constitue un espace de biodiversité atypique, dans une zone où la densité a vite dépassée les 20.000 habitants au km².
Les premières concertations ont commencées en 2002, avec en 2007 l’aménagement d’une première partie du parc Martin Luther King. Celui-ci est au cœur du nouvel écoquartier. Lui-même, divisible en différentes fonctionnalités : l’entrée principale rue Cardinet avec des bancs le long des chemins. Vers le centre et l’Est (Rue René Blum) des pelouses pour se reposer. Et, un peu plus loin un étang, qui touche les restes de la petite ceinture parisienne. Sur le côté ouest, on y trouve même un skate-park.
Diminuer l’étalement urbain tout en améliorant la qualité d’air. Un rêve d’urbaniste ? Utopie de la ville de demain ? En France émerge un concept d’urbanisme écologique ; il est aujourd’hui à l’initiative d’une nouvelle façon de concevoir la ville : les écoquartiers. Depuis plus de dix ans, l’État français soutient cette manière de repenser l’environnement urbain plus écologique et participative. Le Label « ÉcoQuartier » et ses engagements réalisent ceci, tout en créant des lieux où il vaut bien vivre. Une utopie de la ville de demain qui prend en cause les dérèglements du changement climatique. Vive l’écoquartier !
Développer une écologie urbaine pour s’adapter au changement climatique ?
Lancé en 2012, le site officiel du gouvernement français définit un écoquartier comme : « […] un projet d’aménagement multifacettes qui intègre tous les enjeux et principes de la ville et des territoires durables. » Et les écoquartiers tiennent leur promesse ! Les moteurs de l’innovation urbaine se veulent écologique, mais aussi équitable. La mixité dans toutes ces dimensions connaît un vrai renouveau. Tout comme l’aménagement des espaces publics et semi-publics. Créer des synergies et rapprocher les citoyens de la nature, c’est l’imaginaire d’une planification urbaine tournée vers le futur.
Ceci dit, développer des quartiers urbains et écologiques devient un enjeu majeur en temps de changement climatique. La planification d’un écoquartier inclut l’organisation et la répartition des espaces publics en termes de parcs ou de coulées vertes. Elle prend aussi en cause les spécifiés locales : danger d’éboulements, de feu ou îlots de chaleurs. L’habitat du futur doit pouvoir répondre à un environnement climatique changeant. Le chemin pour recevoir le Label d’écoquartier est long. Les démarches fixées par le ministère de la cohésion des territoires consistent de quatre étapes.
Au début, la signature de la charte ÉcoQuartier, qui entame une phase d’études du projet par les collectivités locales. Ensuite l’étape du chantier, qui doit suivre un cahier de charges. Une expertise est alors réalisée et la conformité vérifiée. Lorsque l’écoquartier est livré ou en phase finale, une autre expertise est engagée, ouvrant au label « ÉcoQuartier – étape 3 ». Trois ans plus tard, une nouvelle concertation est organisée. Cette fois-ci à l’aide d’une mise en place d’une démarche d’auto-évaluation. Différentes mesures entrent en jeu : La tenue de ses engagements. La façon dont la conception de l’espace est acceptée par ses habitants. Mais aussi des opportunités de développer encore plus le quartier.
Les démarches pour recevoir le Label « ÉcoQuartier »
Pour recevoir le Label d’écoquartier, il faut répondre à 20 engagements.Entre contrôle financier et processus participatif. Mobilisation citoyenne et prise en compte des pratiques des usagers et attentes citoyennes. Beaucoup de facteurs sont à respecter.
Concernant le cadre de vie et d’usages, il est demandé de travailler sur la ville existante. Le vivre-ensemble et la solidarité. L’harmonie urbaine, paysagère et architecturale ont comme but d’améliorer la qualité de vie des habitants, mais aussi mettre en avant l’identité du site et son patrimoine. Ceci est souvent le cas de friches industrielles revitalisées comme dans le cas de l’île Seguin ou la ZAC Clichy-Batignolles avec son parc Martin Luther King. Les projets d’une telle ampleur demandent des concertations approfondies et fonctionnent main dans la main avec les responsables territoriaux.
Le label « Écoquartier » valorise l’optimisation dans l’utilisation de ressources comme l’eau, électricité. Celle-ci peut être en termes de matériaux de construction et planification urbaine de l’ensemble du quartier. L’utilisation du Big Data dans la SMART-City, dérivé anglaise du concept de la « ville intelligente «. Voire la ville comme un sujet chiffrable, la rend améliorable. Ainsi des capteurs sont installés sur le site, pour mesurer les émissions des bâtiments. Une fois mise en place, ces installations servent à améliorer la consommation énergétique.
L’écologie au cœur du écoquartier
En termes d’écologie, les écoquartiers sont tournés vers le futur. Le changement climatique est réel et les logements de demains devront savoir s’adapter. Ce qui est le danger de la canicule estivale à Paris pour l’un, représente pour l’autre la montée de la mer, comme dans le cas d’Amsterdam. Mais aussi être capable de s’auto-fournir en électricité et chauffage représentent des aspects majeurs de la planification des nouveaux quartiers bas-carbone. L’imaginaire de la ville durable.
Construire intelligemment en améliorant le revêtement des bâtiments en termes d’efficacité thermique et énergétique. Plus d’énergies renouvelables avec des installations photovoltaïques sur les toitures ou l’utilisation de géothermie.
L’enjeu du développement durable pour la ville de demain
L’écoconstruction répond à deux enjeux majeurs de développement durable. Pour limiter les émissions de gaz à effet de serre des bâtiments, ceux-ci sont conçus en termes d’éco-efficacité. Ainsi, même l’orientation des maisons dans les espaces est prise en compte. Cela dit, la maison passive maintient par son équipement et isolation un bilan énergétique bas.
La prise en compte de l’énergie grise est prise en compte : le prix énergétique qu’une ressource à consommer dans son cycle de vie. Si l’on prend l’exemple d’une pierre utilisée dans la construction d’une maison, elle comprend : sa production, mais aussi son transport et l’utilisation. Tous ces paramètres constituent valeurs d’une écoconstruction. Avec une vue sur le long terme celle-ci garantit un modèle de vie urbain équitable.
L’écoquartier un moteur de l’innovation écologique urbaine
Une autre approche consiste à limiter la production de déchets et à pousser à des modes alternatifs comme la récupération et le recyclage. Un traitement d’eau de pluie est appliqué. Mais aussi faciliter l’accès aux transports collectifs et public, tout en réduisant les espaces pour automobiles à l’intérieur du quartier. C’est ainsi, que sans surpris, des rues piétons ne sont pas une rareté.
En tout cas, les écoquartiers sont un moteur d’innovation d’écologie urbaine. Avec leur concept de mixité, consommation bas-carbone et jardins urbains, ils servent à construire la ville de demain, où il vaut bien habiter. Responsabilité écologique et sociétale : le Label « ÉcoQuartier » sert comme garant de qualité. Tout comme la satisfaction de ses habitants. Désormais, les écoquartiers soutiennent un renouveau en continu de l’architecture française et avant tout, un cadre de vie excellent et durable !
Les images ont été prises par Vincent dans la ZAC Saussure-Cardinet et l’écoquartier Clichy-Batignolles dans le 17ᵉ Arrondissement de Paris.