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Weekly Urbanauth 35: Exarchia en danger et les émeutes à Hong Kong qui sont loin d’être terminées

Weekly Urbanauth 35: Exarchia en danger et les émeutes à Hong Kong qui sont loin d’être terminées

Les nouvelles les plus importantes en un coup d’œil – Notre revue de presse hebdomadaire de la semaine calendaire 35 – Le quartier libre d’Exarchia à Athènes sous pression policière et des migrants occupant une partie du Parc de la Villette à Paris. En Outre les trottinettes peux écologique contre des voiles intelligents pour les navires de cargaison. Et à ne pas oublier : Des émeutes perdurant à Hong Kong – Notre résumé des nouvelles les plus importantes

Athènes unique petit monde altérmondialiste en danger

Le quartier d’Exarchia au nord de la capitale grecque est constitué d’un microcosme unique de squats et hébergements autogérés. Depuis plusieurs semaines, le Premier ministre Kiriakos Mitsotakis, récemment élu, vise cette partie altermondialiste d’Athènes. Avec sa promesse électorale de « loi et ordre« , il avait déclaré la guerre au quartier libre Exarchia. Celui-ci étant dans une position difficile vis-à-vis des forces de l’ordre grec, depuis les émeutes de 2008.

Le Guardian a publié récemment un article sur ce quartier anarchiste autonome. Le collectif de militants autour de Void Network nomme un total de 23 espaces occupées dans Exarchia lui-même ainsi que 26 autres dans la zone adjacente. Il s’y ajoute tout un petit écosystème altermondialiste accompagne par d’autres concepts autodéterminé comme le Free Social Space Nosotros ou le Free shop Skoros. Entourée de bâtiments universitaires, cette île urbaine d’espaces libres abrite un réseau de solidarité qui accueille jusqu’à 1000 réfugiés. L’une d’entre elles est la Nottara 26, qui fut l’une des premières occupations à ouvrir ses portes aux gens issus des différentes cultures en 2015. Ces maisons autogérées offrent un meilleur hébergement dans le respect de la dignité humaine que les camps de réfugiés surpeuplés et sont particulièrement importantes pour les familles ainsi que mineurs isolés et autres personnes vulnérables.

Quatre expulsions en une semaine

25 août, vers 6 heures du matin, le Spirou Trikoupi 17 a été évacué. Leur odyssée publiée sur leur page Facebook, indique que les autorités grecques prévoient de distribuer les résidents dans divers camps de réfugiés en Grèce. Cela touche particulièrement les enfants qui sont allés à l’école à Exarchia, mais aussi l’ensemble de la communauté, car les différents squats sont reliés entre eux par des réseaux de solidarité. D’autres expulsions forcées ont également affecté les occupations de Transito, Rosa de fuego et Gare. Le vendredi matin, cinq jours plus tard, il y a eu une descente dans la maison autonome K*VOX, tandis que la veille au soir, les policiers ont utilisé du gaz lacrymogène dans les salles fermées d’un café citoyen. Exarchia sous pression, les prochains mois promettent de se réchauffer autour de cet espace urbain unique et libre.

Occupation d’un terrain dans le Parc de la Villette – Pour un droit à un logement décent

La situation de migrants et particulièrement des personnes vulnérables comme des mineurs et femmes isolés ou des familles se dégradent de plus en plus. Ainsi, l’association Utopia56 a occupé une partie du Parc de la Vilette dans le nord de Paris pendant une semaine. Au total, 150 personnes, dont 63 mineurs, ont participé à l’action avec le soutien de l’association. Le camp de migrants a été évacué par la police mercredi, une semaine après le début de l’occupation. L’occupation du camp faisait partie d’un appel en faveur du droit à un logement décent. Le manque d’installations sanitaires et de chambres avec intimité va de pair avec l’incertitude et le stress mental d’être hébergé dans des abris temporaires. Des circonstances qui n’aident pas à stabiliser la vie des personnes concerné.

L’association Utopia56, qui se consacre au soutien des migrants, leur propose des abris, organise des distributions de nourriture ainsi que des sacs de couchage et l’accès aux soins de santé (hospitalisations). Avec 11 000 adhérents (en juin 2019), l’association est représentée à Calais, Lille, Paris, Rennes, Toulouse et Tours.

La situation à Hong Kong continue d’empirer

Samedi dernier, il y a eu à nouveau des manifestations de masse et des affrontements avec la police à Hong Kong.
Dimanche, des centaines d’activistes ont jeté des briques, des tiges de métal et des rochers sur les voies ferrées de l’aéroport.
Le service ferroviaire à destination de l’aéroport a été temporairement suspendu sans aucun vol annulé.
La police a chassé les manifestants, qui ont également barricadé les routes d’accès aux terminaux avec des chariots à bagages, à l’aide de canons à eau et de bombes lacrymogènes, comme l’indique le journal allemand Zeit.
Les protestations qui se poursuivent depuis juin au sujet du projet de loi controversé sur l’extradition vers la Chine, l’Extradition Bill, ne cessent de s’intensifier et le gouvernement chinois est soumis à de fortes pressions.
Le projet de loi est maintenant gelé, mais il n’a pas été complètement retiré de la table. Et Pékin réagit par des menaces aiguës, comme l’a rapporté la Tagesschau. Le gouvernement central ne tolérera pas que le chaos continue indéfiniment.
« Si la situation à Hong Kong continue de se détériorer et qu’il y a un chaos qui ne peut être contrôlé par le gouvernement de la Région administrative spéciale et qui menace la souveraineté et la sécurité du pays,
alors le gouvernement central ne restera pas inactif.
« 
a déclaré Xu Luying, porte-parole du Bureau des affaires d’Hong Kong et de Macao. Il s’agit ici d’une intervention militaire légale de Pékin à Hong Kong.

Les trottinettes électroniques pas si écologique que çà

Au cours des derniers mois, les trottinettes électroniques ont fait le buzz des médias dans toute l’Europe, principalement en raison des accidents de la circulation dans lesquels elles ont été impliquées. Maintenant, il s’avère qu’ils ne sont même pas écologiques ! Heise online, qui à son tour cite une étude de la North Carolina State University a reporté sur ce sujet. Dans leur étude les scientifiques ont calculés toutes les émissions, y compris la production, le transport, le chargement, la collecte et l’élimination des trottinettes. Les véhicules brûlent jusqu’à 200 grammes de CO2 par kilomètre, ce qui est plus que ce n’est le cas d’un bus au gazole normal avec un taux d’utilisation élevé de la capacité. Mais soyons honnêtes : personne ne conduit une trottinette électrique parce que c’est écologique. Mais plus tôt parce que le fait de circuler en ville à 25 km/h ne nécessite plus de permis de conduire.

Une voile intelligente pour les navires de charge

Les cargos sont le moyen de transport lorsqu’il s’agit d’envoyer de grandes quantités de marchandises d’une métropole à l’autre. La distance parcourue est souvent continentale. Les cargos, par exemple, sont responsables d’environ deux tiers des émissions mondiales de CO2, soit plus d’un milliard de tonnes par an. En outre, de nombreux navires de charge fonctionnent au diesel marin bon marché, qui génère des émissions supplémentaires de soufre et d’azote. Une voile neuve devrait contrecarrer ces circonstances et réduire les émissions d’un cargo de 40 %.
La voile s’arrêtera automatiquement lorsque la mer est agitée et tournera automatiquement au vent lorsque le temps le permet.
La « Wingsail » de la société espagnole Bound4blue est actuellement en phase de développement et devrait générer ses premiers bénéfices en cinq ans. De plus amples informations sur le projet peuvent être trouvées dans ce billet de blog par reset.org.

Notre revue de presse est disponible en allemand et anglais.

L’image de couverture est de Michael Sterneck / CC By-NC-NS-2.0

Quelles nouvelles vous ont le plus intéressé cette semaine ? Participez à la discussion et laissez-nous un commentaire !

Weekly Urbanauth 33: Des centres-villes mourants en Angleterre et un journalisme français en crise

Weekly Urbanauth 33: Des centres-villes mourants en Angleterre et un journalisme français en crise

Les nouvelles les plus importantes en un coup d’œil – Notre revue de presse hebdomadaire de la semaine calendaire 33 – L’interdiction des scooters électroniques à Milan, les centres-villes mourants en Angleterre, bientôt de nouveaux squats à Berlin, ainsi que le journalisme français en crise – Notre résumé des nouvelles les plus importantes.

L’urbain et l’humain

La mort des centres-villes anglais

10,3 % est le taux d’inoccupation national alarmant de juillet. Selon le BRC (British Retail Consortium) Springboard Frequency Monitor, le nombre de magasins vides au centre-ville d’Angleterre a ainsi atteint son plus haut niveau depuis 2015, rapporte le journal Independant.

La directrice générale du BRC, Helen Dickinson, a déclaré que les détaillants étaient confrontés à un environnement difficile. Des parcs commerciaux souvent situés en dehors de la ville permettraient de combler l’écart entre le confort et l’expérience, qui domine de plus en plus la demande des consommateurs. Des environnements commerciaux accessibles avec des parkings gratuits et des achats en ligne faciles à faire et à retirer, combinés avec des cafés, des restaurants et éventuellement même des installations de loisirs, permettraient d’améliorer l’expérience d’achat – au grand désavantage des centres-villes.

C’est ainsi que les centres commerciaux à l’extérieur de la ville se sont mieux comportés le mois dernier avec une augmentation du nombre de visiteurs de 1,2 % par rapport à la fréquence des rues principales, qui a diminué de 2,7 % le mois dernier, tandis que les centres commerciaux intramuros ont enregistré une baisse encore plus importante de 3,1 %.

Les rues principales et les centres-villes jouent un rôle important dans les communautés locales, dit Dickinson, ajoutant que « nous devrions nous inquiéter de l’augmentation des façades de magasins vides ». Nous avons besoin d’un arrêt immédiat des baisses de taux d’intérêt et de la fixation de l’aide transitoire.

« QueerUnity » – Une nouveauté pour la région de la Basse-Saxe

Comme le journal Taz a rapporté, il y aura bientôt un centre de jeunes queers à Hanovre dans le nord-ouest de l’Allemagne. L’initiateur du projet est l’association « Andersraum e.V » , qui gère déjà un centre queer tout en s’occupant des jeunes queer et non-binaires. Toutefois, l’offre a été limitée en raison du manque de place et de coorganisation, pourquoi il va bientôt donner des locaux propres aux jeunes queere. La ville de Hanovre a promis un soutien de 50.000 euros, et toutes les parties, à l’exception du partie de droite l’AfD, ont salué le projet. Le nom « QueerUnity » a été choisi par les jeunes et doit leur donner un abri de 120m² pour un libre développement. Une mesure significative, puisque les jeunes homosexuels sont exposés à la discrimination dans leur vie quotidienne dans de nombreux endroits.

Hong Kong – Trump menace Pékin de mesures économiques et un employé du consulat britannique est porté disparu

Les manifestations à Hong Kong se poursuivent et après la fermeture de l’aéroport de Hong Kong pendant 48 heures la semaine dernière et l’annulation de près d’un millier de vols, Trump met en garde le gouvernement chinois contre une intervention violente contre les manifestants. Le 14 août, il a dit sur Twitter qu’il était sûr que si le président chinois Xi voulait résoudre le problème de Hong Kong rapidement et humainement, il le pourrait. Trump a également déclaré le 18 août qu’il lui serait  » très difficile  » de se mettre d’accord sur un accord commercial avec la Chine si Xi ne trouvait pas une solution pacifique aux protestations à Hong Kong qui se déroulent depuis près de 3 mois maintenant. Avec l’augmentation de la violence policière et les arrestations arbitraires, ainsi que les mouvements de troupes près de la frontière de Hong Kong, la vraie question est de savoir jusqu’où la Chine ira. Par exemple, le gouvernement chinois serait lié à la disparition d’un fonctionnaire consulaire britannique, comme le rapporte le journal britannique « The Guardian » reported. L’homme est porté disparu depuis le 8 août, date à laquelle, à la suite d’une réunion à Shenzhen, dans le sud-est de la Chine, il a tenté de franchir la frontière de Hong Kong. La disparition de cet homme est probablement liée à l’avertissement de Pékin selon lequel Londres ne devrait pas intervenir dans la situation intérieure actuelle.

Ville et mobilité

Les trottinettes électriques doivent céder les rues à Milan pour le moment

À l’exception des trottinettes électroniques à usage privé, tous les autres trottinettes fournies par les fournisseurs doivent être retirées de l’espace public dans les trois jours, selon l’ordonnance du gouvernement italien local du 14 août dernier. Cette information a été confirmée par un attaché de presse à l’agence de presse allemande d’après un article paru dans le quotidien milanais Corriere della Sera, et publiée dans Tagesspiegel.

Jusqu’à la reprise de la location de trottinettes, d’autres réglementations sont nécessaires, qui doivent être négociées dans les semaines à venir – afin de créer une offre sûre. Jusqu’à présent, la conduite de ces véhicules était limitée à un maximum de six kilomètres à l’heure dans la zone piétonne. Mais à l’avenir, ils pourront également rouler sur des pistes cyclables ou dans des zones de 30 km/h à des vitesses allant jusqu’à 20 km/h (à condition qu’il y ait un nombre suffisant de panneaux indicatifs).

À Paris, l’utilisation des rouleaux électroniques est également limitée. Ils ne sont plus autorisés sur les trottoirs. Début août, le Tagesspiegel a écrit que les trottoirs de Berlin devraient également être exemptés des scooters ; entre autres, la police a déjà enregistré 38 accidents impliquant la circulation.

Espace urbain et appropriation

#Besetzen veut récupérer Berlin à la fin septembre

Sur le compte Twitter de Besetzen Berlin (« Occuper Berlin« ), un groupe de squatteurs liés au Hashtag #Besetzen, un communiqué a été émis le 14 août. Ainsi, dans le cadre des journées d’actions « Tu mal wat! » (« Fais quelque chose!« ) du 26 au 29 septembre dans la capitale allemande, différentes lieux doivent être occupées. Sous la devise « Ville d’en bas« , les militants s’engagent à mettre au premier plan les besoins de la population locale, ainsi qu’une plus grande codétermination en matière d’aménagement urbain.

Contrôle d’espace

Caméras dans les rames du métro de Stockholm : une bénédiction pour tous?

Le Local informé : Les plates-formes font déjà l’objet d’une surveillance, ce qui a entraîné une perte de criminalité, selon Kristoffer Tamsons, conseiller régional des transports. Des caméras doivent maintenant être installées dans les 271 voitures du métro de Stockholm afin que les infractions commises à l’intérieur de ces rames puissent également être enregistrées dans l’acte. Si nécessaire, les caméras, qui sont reliées au centre de sécurité des transports publics de Stockholm, aideront également les passagers.

Les entreprises de transport public en Suède doivent normalement demander une autorisation pour installer des caméras dans les lieux publics. Toutefois, le réseau du métro de Stockholm est une exception.

Où est Steve ? Les personnes affectées par la soirée fatale racontent

Dans la ville française de Nantes, près de l’océan Atlantique, une opération policière controversée lors de la Fete de la musique a fait la une des médias. Le Festival de Musique est un événement où la musique est jouée et célébrée tard dans la nuit dans toute la France. Mais cette année, un événement sombre devrait ombrager le cours si joyeux des choses. Au bord de la Loire, au bord de la Loire, des jeunes gens fêtent au rythme de l’électronique, quand la police décide sans prévenir de mettre fin à la fête. Dans ce qui suit, l’association Media’Son a récupéré beaucoup de témoignages. Ainsi selon-eux 33 gaz lacrymogènes et 10 grenades à dispersion ainsi que 33 coups de Flashballs/LBD (balles en caoutchouc utilisées depuis le début du mouvement Gilets Jaunes et entraînant la perte de 14 yeux) ont été utilisé pour écarter les « teuffeurs ».

Absolument pas préparé à cet acte de violence disproportionné de la part de la police, il en a résulté une panique de masse aux conséquences fatales. Le journal Le Journal du Dimanche a eu accès à 148 témoignages de personnes touchées et décrit les impressions de la soirée fatale où 14 personnes sont tombées dans la Loire. Parmi eux se trouvait Steve Maia Canico, qui s’est noyé dans les torrents de la rivière. La situation est donc décrite comme extrêmement chaotique : Des gens qui dormaient avant de se réveiller dans un brouillard de gaz lacrymogène, tandis que des cris se faisaient entendre de partout.

Ville et environnement

Le projet Blue City, porte-drapeau du plan de développement durable de Rotterdam

Le projet BlueCity à Rotterdam vise le recyclage des déchets. Un ancien spa de bien-être de luxe dans la ville de Rotterdam a été transformé en un immense laboratoire high-tech de recyclage des déchets. Ingénieurs, bioscientifiques, éleveurs, brasseurs, archéologues, traiteurs, menuisiers, conteurs et designers se sont réunis sous un même toit pour créer un écosystème qui partage les ressources et réutilise les déchets dans une tentative d' »économie circulaire ». Le plastique et le métal sont déchiquetés et renaissent sous forme de nouveaux produits grâce à des imprimantes 3D. Pendant que des vers compostent tous les déchets organiques de BlueCity. Ce projet vise à résoudre l’un des plus grands problèmes de notre siècle, l’énorme quantité de déchets plastiques que l’humanité produit. Dans le monde entier, moins de 10 % seulement sont recyclés. Une prise de conscience suivit par une prise en main, comme nous l’avions déjà reporté. La ville de Rotterdam prévoit de jouer un rôle de premier plan dans le mouvement économique circulaire d’ici 2050. Et il y a encore plus de bonnes nouvelles : Rotterdam n’est pas la seule ville d’Europe à disposer de centres d’innovation circulaires. Il y a De Ceuvel à Amsterdam, CRCLR à Berlin, SPACE10 à Copenhague ou Sustainable Workspaces à Londres.

En notre compte propre – Journalisme

Le journalisme français en crise ?

Au début de l’année, la SCAM a interrogé 3771 journalistes sur leur situation et leurs opinions sur leur profession. Dans le document intitulé : Journalists – Authors or Content Suppliers? plusieurs problèmes flagrants ont été identifiés. Dans notre article : La liberté de la presse est-elle en danger ? nous nous étions déjà posé cette question. Avec le rapport SCAM, cependant, le problème devient clair à plusieurs niveaux.

Le rapport souligne que les conditions de travail et la précarité sont une question clé. L’environnement de travail d’un journaliste français a considérablement changé ces dernières années. Là où l’emploi permanent était autrefois à l’ordre du jour, c’est maintenant le travail à la pige. L’avantage pour les employeurs : pas de cotisations de sécurité sociale, ni une rémunération supplémentaire telle que le 13e salaire. Pour les journalistes, cependant, cela signifie trop souvent qu’ils doivent accepter des emplois à temps partiel pour des raisons financières. Elle frappe particulièrement durement les femmes, qui perçoivent moins de salaire et sont souvent déplacées d’un poste à l’autre.

Mais aussi l’image professionnelle générale est un grand point d’insatisfaction. Cela peut être la précarité, qui contraste avec l’image prestigieuse du journaliste, mais aussi, dans le cas du free-lance, le fait que dans les sièges des médias, les contenus sont coupés sur mesure et des séquences vidéo importantes sont supprimées. Il se produit une dissociation dans laquelle le journaliste a du mal à se retrouver. Quelle est votre opinion ?

Notre revue de presse est disponible en allemand et anglais.

Paris : Le mouvement des Gilets Jaunes vu à travers du Graffiti et Street art

Paris : Le mouvement des Gilets Jaunes vu à travers du Graffiti et Street art

Le mouvement des Gilets Jaunes a un fort besoin de s’exprimer. Qu’il s’agisse de manifestations avec des signes et des déguisements colorés – ou encore de tags sur les murs. La scène graffiti et street art profite bien sûr de l’occasion pour se faire entendre dans la rue, et c’est ainsi que divers artistes se sont rencontrés dans la communauté Black Lines pour créer des murs socialement critiques dans le contexte des gilets jaunes. Le jam-graffiti a eu lieu en mai 2019 sur la rue Ordener dans le 18e arrondissement au nord de Paris.

Au début de l’année, Black Lines avait déjà sorti un premier mur avec différents artistes. À cette époque, le thème principal était « hiver jaune ». Cependant, l’administration du 19e arrondissement a réagi rapidement et a fait repeindre le mur en gris. La fresque montrant le boxeur Christophe Dettinger, réalisée par l’artiste Skalp, est l’un des tableaux qui a suscité la controverse à l’époque. Dettinger avait repoussé la police sur un pont à Paris avec des coups de poing.

Est-ce qu’il y a une sorte de complot ici ? Les Black Lines se rencontrent à nouveau à l’Ordener.

L’action de la ville est cependant perçue par les artistes comme une censure. Il est clair que les artistes ne toléreront pas cela – et c’est la voie à suivre pour le prochain tour. Dans la fresque de Monsieur Plume /RC/OTM, des personnages recouverts de noir se rassemblent autour d’une table sur laquelle se trouve un livre rouge qu’une personne semble tenter de prendre. Le regroupement des figures masquées noires donne l’impression qu’une conspiration est en cours. À gauche, une bombe à aérosol isolé sur la table, à droite un homme masqué avec une batte est assis à côté d’une personne debout qui prend le plancher. On ne sait pas de quoi ces gens discutent. En revanche, le thème principal de la Black Lines Edition se distingue clairement : la censure et la liberté d’expression. Également présents : Slyz, bricedu, Torpe et Vince.

La violence subit des Gilets Jaunes en Streetart

Les graffeurs sortent les bombes – l’état sort le Karcher. »

La violence récurrente est un grand sujet parmi les militants de ce mouvement social. L’artiste Slyze (à droite) s’y réfère avec sa création, une photo d’après Bsaz. La photo montre un policier qui semble avoir frappé un manifestant avec un gourdin. « Résistance » est écrit sur son dos. La banderole rouge en arrière-plan, qui s’élève devant des nuages noirs de fumée, dit : « Les tagueurs sortent les bombes de peinture » – Un appel à tremper la ville dans la peinture et à désobéir ? En combinaison avec l’acte de violence dans l’image, l’allusion au dispositif de nettoyage à haute pression peut sembler déconcertant.

Le fait est que des équipes de nettoyage se chargent du nettoyage dans les heures qui suivent les grandes manifestations. Comme ce fut le cas le 1er mai, lorsque des cartouches de grenades vides des Flashbangs (GLI-F4) des cartouches de gaz lacrymogène, ainsi que des balles en caoutchouc, ont été nettoyées en tout premier. Viennent ensuite les transporteurs dans lesquels les montagnes de déchets sont ramassées. Le lendemain, les premiers taggs disparaissent des murs et des paravents en bois des magasins et forment des motifs patchwork dans la façade. Certaines rues sont maintenues si propres qu’après quelques jours, toute trace d’appropriation de l’espace disparaît. Urbanauth a pu voir le Kärcher en action le dimanche après le 16 mars, lorsque des convois de nettoyeurs ont tenté de réparer les dégâts aux Champs-Elysées à l’hâte.

Marianne – Symbole de la révolution francaises

La photo de gauche représente Marianne, conçue par l’artiste Torpe. La Marianne est une figure symbolique de la Révolution française. Son visage sinistre, le drapeau français dans une main et un fusil dans l’autre, elle se retrouve entourée de journalistes. Ils l’harcelènt de questions : « C’est actes violence, les condamnez-vous ? « Les autorités, les condamnent-vous ? » « Condamnez la violence ».

Ce travail sociocritique peut être compris comme une représentation de la pression publique sur les manifestants. Marianne, qui aime la liberté, se retrouve tourmentée et doit se justifier auprès de la presse pour cette violence. Ainsi, selon elle, la violence la plus grave vient de l’État même, sous forme de violence physique : pendant les manifestations ou dans les banlieues, mais aussi sous forme psychologique : Comme la réduction des prestations de sécurité sociale et des retraites ou la fermeture de lieux publics et le sentiment de ne pas être entendu par les hommes politiques.

Les gilets jaunes et la crise des médias

Autocensure – en extra large – pour que personne ne puisse l’ignorer

Dans le chef-d’œuvre du sprayeur parisien Vince, deux mains tiennent un panneau rouge d’une longueur de dix mètres sur lequel est écrit « autocensure ». La phrase ci-dessous dite : « Cette fois, l’administration municipale ne la fera pas disparaître… » qui fait allusion à l’administration municipale qui a repeint le mur en gris après la dernière réunion de Black Lines. En bas dans le coin droit, le graffeur a écrit dans un ton sarcastique : « Enrichi par le contrôle social ».
Dans la série d’images, nous pouvons voir la teille complète de la fresque. En haut, il est précisé : « Sans l’effet Barbara Streisand – c’est garanti ». L’effet Barbara Streisand est une information indésirable, dont les tentatives de dissimulation ne font que rendre l’information d’autant plus connue. Cet effet n’est pas nécessaire pour cette œuvre d’art, car les passants réagissent tous sauf indifférents. Ils profitent de l’occasion pour se prendre en photo d’eux avec « l’autocensure ».

Le comportement des médias à l’égard du mouvement social est également fortement critiqué. Alors que les émeutes contre les policiers tendent à être au centre de l’attention des médias, les actes de violence contre les manifestants sont beaucoup moins abordés. Le journaliste indépendant David Dufresne recueille des témoignages et du matériel vidéo sur la violence policière depuis le début du mouvement Gilets-Jaunes. Il a recensé 803 violations fin mai 2019.

Sagesse Graffiti : « Les Medias vivent, quand la rue meurt ».

Une femme passe devant le Graffiti-Wall de la rue Ordener dans le XVIIIème arrondissement de Paris.

« Les Medias vivent quand la rue meurt. C’est une info, pas une rumeur! »

La femme sur la photo – où va-t-elle en ce moment ? – passe devant un téléviseur. Une minuterie indique les chiffres 13:12, tandis que les fils électriques à côté du bol mènent aux barres de dynamite. L’appareil contient trois carottes avec des plaques identificatoires en dessous : Une est dédiée à TF1, qui appartient au groupe Bouygues, une à CNEWS, qui est liée au groupe Bolloré, et la dernière à BFM(-TV). Ces trois chaînes de télévision appartiennent à des investisseurs privés. Parmi eux, la crème de la crème de l’élite économique française : Vincent Bolloré, Martin Bouygues….

Ce n’est pas pour rien qu’une inscription en haut de la page dit : « Les médias vivent quand la rue meurt. C’est de l’information. Pas de rumeur ! » Car si les samedis des émeutes du 1er, 8 décembre 2018 et 16 mars 2019, les chiffres d’audience des chaînes de télévision ont franchi le plafond et que les présentateurs se sont échauffés, il faut noter que tous les médias ne sont pas détestés. En effet, les Gilets Jaunes respectent les journalistes indépendants intimidés par l’État. Nous en avons fait rapport.

Qu’adviendra-t-il de la liberté d’expression et de la liberté de la presse ?

Le panneau « Place à la liberté d’expression » est entouré de barbelés sur l’image de gauche. Deux caméras de surveillance montrent symboliquement la surveillance croissante, tandis qu’un petit ours souriant de façon espiègle est assis sous le panneau et tient une grenade dans sa main. En tant que spectateur, on est tenté de se poser la question de savoir quand la grenade pourrait exploser.

La guillotine, une invention de la Révolution française, est une hache avec laquelle le roi Louis XVI fut décapité. Sur l’image de gauche, il est pointé vers un crayon portant le nom de l’association organisatrice. Alors que le premier jam graffiti et streetart a été peint en gris par l’administration municipale sous la devise « Hiver Jaune« , le dernier graffiti a été consacré à la liberté d’expression.

Les artistes ont été attaqués en leur honneur – mais l’insatisfaction n’est pas seulement remarquée de la part de la scène graffiti. Dans une lettre ouverte début mai, le collectif YellowSubmarine a appelé à la solidarité avec les mouvements de protestation sociale et à ne pas détourner le regard aux actes de violence. Le collectif est composé d’artistes de diverses disciplines. Leur pétition compte désormais plus de 26 000 signatures.

Quelqu’un est bien en colère. 600 millilitres de jaune plein dans la figure.

Et même l’artiste, qui est probablement Koz1, semble avoir perdu patience avec l’État. Dans des vêtements hip-hop, son singe en colère fourre dans la bouche d’un président caricaturé une bombe de 600 millilitres – bien sûr en jaune fluo. Le graffiti « GJ » à l’arrière-plan, les initiales du mouvement. Sur la cravate détachée de l’homme d’État maltraité : « L’art est public. En marche arrière. » Cette dernière phrase contraste avec le nom du parti au pouvoir : « La République en marche » (/LREM). Une déclaration qui pourrait être liée à des mesures de réduction budgétaire dans les domaines de l’éducation et de la culture, ainsi qu’à une dégradation perçue des conditions de travail.

Mais…

…quelqu’un a encore un mot de plus à taguer

Graffiti ? Gilets jaunes ? – Okay

Mais ici ? – Mauvaise adresse

TPK, entre autres connu sous le nom de « The Poor Kid’s »- l’une des crews de graffiti les plus célèbres de la capitale française, n’était pas entièrement d’accord avec Black Lines. Les membres de cette équipe : Relax, Craze, Eby, Keas, Keas, Blod, eyome, Knyze, dkc l’ont montré quelques jours après l’événement. Le Hall of Fame de la rue Ordener est connu pour appartenir aux equipes de taguers établies depuis longtemps. Les blanc-becs et les étrangers ne sont pas bien vus. Même si la scène graffiti est proche du mouvement Gilets-Jaunes car la foule imprévisible cache les tagueurs. Et même si la ville devient pour eux un terrain de jeu le samedi, les murs de la rue Ordener sont d’une grande importance pour ces équipes établies. Correspondant au sujet la première image montre une œuvre peinte en jaune et dans un style bouillonné. Le message dit : « La révolution est la révélation à l’horizon ».

Dans la deuxième image, la déclaration de l’artiste Adam Yuul a également été épargnée. En rouge, il met en garde contre trois épidémies : Castagnitis, Rugyole et Pénicose. La première fait référence à Christophe Castagner, ministre de l’Intérieur et chef du parti LREM, et les deux autres au ministre de l’Environnement, François de Rugy, et Muriel Pénicaud, ministre du Travail. En rapport avec les revendications :
L’Intérieur – qui évoque la violence policière, les détentions provisoires.
L’écologie – que Macron a promue sans succès dans son programme électoral.
Le travail – l’un des motifs fondamentaux de la création des Gilets Jaunes est la baisse du pouvoir d’achat ainsi que les salaires et les grandes différences structurelles dans le pays.

La fresque peut être comprise comme une critique de l’orientation économique néolibérale du parti au pouvoir. Pour cette raison, l’artiste prévient finalement de ne pas quitter la maison sans la veste jaune.

L’article est disponible en anglais et allemand. Les images ont été prises par Urbanauth.

Europe: L’Europan 15 – Sous le signe de la ville productive

Le Logo de l’Europan

Europe. L’Europan 15 fête ses 30 ans ! Ce concours d’idées d’architecture et d’urbanisme suivi de réalisations autour d’un thème commun veut repenser la ville de demain et promouvoir des solutions communes. Une initiative qui s’adresse aux jeunes professionnels de moins de 40. Chaque année, un réseau de 250 villes et de 20 pays d’Europe libèrent de l’espace et des fonds pour des projets innovants. Le thème de cette année : La ville productive 2.0.

Ainsi, l’Europan réitère l’exigence de la 14ᵉ édition de 2017 et met en avant le développement urbain dans sa complexité et son importance sociale.

Harmoniser l’architecture, les quartiers et la ville dans son ensemble, tout en préservant les ressources représente un vrai défi pour les architectes. Les processus de transition jouent un rôle tout aussi important que la construction de résidences écologiques.

Le bois comme élément de construction redevient à la mode. Un bâtiment public à Saint Ouen dans le 93

L’Europan et la Ville Productive – Un rêve d’économie circulaire

Dans ce contexte, les candidats doivent réfléchir à la synergie entre la ville et les lieux de production. De même, l’importance est attachée à « Changer le Métabolisme« . L’établissement de circuits circulaires est un objectif. Cela peut prendre la forme d’une réutilisation des espaces entre le logement et la production et comprend les terrains résiduels ou les structures urbaines abandonnées.

Dans le sens d’une économie circulaire, les ressources sont retournées dans le cycle par recyclage ou retraitement. Le matériel existant est destiné à être utilisé plus efficacement dans le sens de l’économie solidaire. Les offres de covoitur-es /-age et les services de location d’outils peuvent être cités à titre d’exemples concrets.

Dans une optique d’innovation ouverte d’Open Innovation, le développement de produits s’ouvre à un spectre plus large et implique ses utilisateurs. Au niveau politique local, cela peut renforcer la participation et la cohésion sociale avec les plateformes citoyennes démocratiques locales. Tel quel par exemple la version Open Source Decidim développé à Barcelone.

La relation entre la fonction et l’utilisation, et la ville en tant qu’écosystème, fait partie des considérations sociales. L’interaction entre l’ancien et le nouveau, les citoyens et leur environnement sont au centre des préoccupations d’Europan. La ville productive veut se détacher de la vision dualiste et considère la ville de demain comme un lieu de synergie.

Pas l’Europan, mais dans l’esprit du temps. Certains des projets Europan 15 pourrontient-ils ressembler à ceci ? Saint Ouen dans le 93 (Urbanauth /2019)

La ville productive : Ressources, mobilité et équité

Adopter des solutions collectives : L’accent est mis sur trois thèmes principaux: Ressources, mobilité et équité.
Ressources – Dans le contexte de l’efficacité, de la consommation et de la pollution. La question est de savoir comment les traiter et comment les distribuer.
Créer la proximité dans l’espace urbain, réduire les distances et faciliter l’accès aux endroits de la ville productive sont les objectifs fixés pour permettre une plus grande mobilité.
Par équité, on entend la façon dont l’égalité spatiale peut contribuer à la justice sociale et dont les deux peuvent être reliées. L’accent est mis sur l’harmonie entre les zones urbaines et rurales, ainsi qu’entre les riches et les pauvres.

Europan 2019 rejoint ainsi pour la 15ème fois la recherche progressive pour des approches spatiales durables et pense la ville de demain.

Divisions spatiales des zones à aménager

Les espaces à aménager sont à leur tour décomposés en trois tailles d’unité spatiales différentes : XL, L, S

La taille XL indique l’espace de manœuvre le plus large, ce qui peut également affecter les espaces entre les villes. Cela inclut la relation entre les zones urbaines et rurales. L’enjeu est d’examiner les relations entre les différents cycles au niveau régional et local.
La taille L concerne les quartiers urbains, où les pensées tournent principalement autour des quartiers urbains. Il s’agit de zones qui se distinguent naturellement de leur environnement.
Au micro-niveau S, sont traitées les interventions qui se réalisent le plus rapidement et qui peuvent avoir un effet temporaire.

Balance ta friche industrielle

Populaires en Europe centrale auprès des participants de l’Europan – les anciennes villes industrielles.

En France, Marseille est à l’avant-garde avec ses immeubles délabrés. Avec Romainville et Champigny-sur-Marne, deux banlieues de la région parisienne y participent également. Mais un candidat se démarque : Auby, une petite ville de 7600 habitants a été élue – une ville qui est aussi le plus grand producteur de zinc du pays. Elle est située dans le nord de la France, dans une région structurellement faible. En Belgique, la ville francophone de Charleroi rejoint également les villes anciennement industrialisées qui attendent avec impatience ces aménagements de l’espace urbain.

En Allemagne, outre Selb (Haute-Franconie), les villes du Bergische Land: Hilden, Ratingen, Solingen et Wülfrath participent ensemble à la conception d’une « Bergische Siedlung« . Des terres agricoles et d’anciens sites industriels seront aménagés dans le cadre de cette coopération. Dans ce projet d’envergure, on retrouve toutes les dimensions d’unités spatiales. En outre, un accent particulier sera mis sur l’intégration de l’histoire industrielle locale et régionale dans le nouvel ensemble.

La ville productive s’invite avec l’Europan à Solingen

Solingen en Allemagne (Europan.de / 2019)

Dans l’exemple de la ville Solingen figurant sur l’image aérienne, la zone activement développée est encadrée en jaune. La ligne rouge décrit la plus grande zone de visualisation et reflète le projet dans son champ d’influence. La ligne bleue représente la portée du concept de développement urbain intégré.

Il n’est pas pour rien que la coopération « Zwischen Rhein und Whupper » (Entre le Rhin et le Whupper) a mis à disposition des villes avec des industries textiles et métallurgiques autrefois fortes. Dans le cadre de l’un de leurs projets pilotes, des projets de développement de quartiers tournés vers l’avenir sont confortés. Les zones sélectionnées sont situées dans une zone où l’expansion des transports publics est envisagée.

Le concours européen pour jeunes architectes n’est pas sans raison un pionnier de la nouvelle architecture. Penser la ville de demain. La ville productive a ainsi intégrée comme aucun autre concept : vivre et travailler dans un environnement sain. En revitalisant les anciens sites industriels, une véritable valeur ajoutée est créée. Mais le choix des lieux est également bien pensé. Construire aujourd’hui l’architecture du futur : C’est l’Europan.

Photos symbolique de Saint Ouen : Vincent/ Urbanauth – Photos de Solingen: Europan Allemagne

L’article a été actualisé le 01.04.2020 par Vincent

Munich : développer l’urbanisme bavarois. Le quartier créatif et urbain « Kreativquartier »

Munich : développer l’urbanisme bavarois. Le quartier créatif et urbain « Kreativquartier »

Photo aérienne de la zone en question: la zone se distingue par sa forme en L. (Photo : Ville de Munich)

À Munich, les plans pour un quartier créatif entre les rues de la Dachauer et Infanterie -strasse progressent. La ville se veut créatif et attractif… et se voit confrontée à une grande pénurie de logements. Est-ce que le temps est arrivée pour une intervention à plus grande échelle?

Pendant 15 ans, l’idée a mûri de construire un quartier créatif dans l’ancien quartier des casernes (Luitpoldkasernen) et ses environs. Il s’agirait d’un complexe se composant de quatre sections : Domaine créatif, laboratoire créatif, parc créatif et plateforme créative. Vu d’en haut, les quatre parties forment un L. La zone s’étendrait sur environ 20 hectares, soit l’équivalent de 28 terrains de football.

« Réunir la vie, le travail, la culture, l’art et le savoir. »

Ce mercredi (22.05.19), ce fut le moment de passer à l’action et un autre jalon a été posé : Le plan de développement pour les deux secteurs sud a été prononcé. Pour les zones du futur parc créatif et de la plateforme créative, la prochaine phase est entamée.

Suffisamment de place sur le site

La plateforme créative

Le plan de développement de la zone créative nord-est est déjà entré en vigueur depuis 2017 et vise à créer un espace de 385 appartements. La plateforme créative / « Kreativplatform » complétera cette zone avec des surfaces de logement supplémentaires.

Sur le site de neuf hectares, 341 appartements seront construits par et pour les services publiques municipaux de Munich (Stadtwerke München Gmbh /SWM)) dans le cadre de son initiative d’expansion d’appartements pour leur salariés (« Ausbauoffensive Werkswohnungen »). Dans ce cadre, les services publics municipaux ont l’intention de construire jusqu’à 2 500 appartements pour leurs propres employés d’ici 2030.

La zone résidentielle de la plateforme créative est prévue de sorte qu’il y aura de l’espace pour des activités commerciales au rez-de-chaussée et des crèches. Les bâtiments existants classés « monument historique » seront rénovés et intégrés de sorte que leur architecture harmonisent avec les nouveaux bâtiments d’architecture moderne.

La décision permet également d’obtenir un permis de construction pour l’extension de la Hochschule (comparable à une IAE). La faculté de design de la Hochschule est déjà située au 17, Lothstraße. En outre, une utilisation commerciale est en vue : avec le « Munich Urban Colab », par exemple, un centre de start-ups et d’innovations pour des « Smart City Solutions » s’installerait et renforcerait Munich en tant que site informatique. Selon le Süddeutsche Zeitung, il accueillerait plus de 250 start-ups et serait géré par la TUM, l’incubateur de l’Université technique de Munich.

Quoi d’autre?

Les monuments industriels de halles nommés « Jutier » et « Tonnenhalle » sont deux structures en béton d’une centaine de mètres de longueur datant de 1926. Ces halles sont censées être entièrement rénovées. Outre la construction d’un parking souterrain, l’objectif principal est de créer des espaces pour l’art et la création artistique. En plus de cela, le conseil municipal a demandé de mener des études sur diverses interventions dans la Dachauerstraße, notamment la construction d’une ligne de tramway et de réaménager la circulation est à l’étude.

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